Trois femmes italophones travaillant dans les STIM parlent de leur rôle chez FAIRTIQ et de leur expérience avec le secteur des transports publics italiens
Il y a quelques semaines, nous nous sommes entretenus avec trois femmes italophones travaillant pour FAIRTIQ. Claudia, Loredana et Ilaria sont toutes trois de langue maternelle italienne, et nous tenions à connaître leur point de vue sur le secteur des technologies et des transports publics, in italiano. Selon l'Institut européen pour l'égalité entre les hommes et les femmes (EIGE), le domaine des transports est un secteur qui emploie encore relativement peu de femmes dans les postes à responsabilités (seulement 22,2 % de la main-d'œuvre).
Pourriez-vous vous présenter brièvement, y compris votre goût pour l'"italianità" ?
Claudia : Je suis originaire du Tessin, la partie italophone de la Suisse. En tant que communauté minoritaire en Suisse, les Tessinois·es sont un pont entre la Suisse et l'Italie. La langue et la culture sont très proches (nous apprenons la littérature italienne à l’école par exemple), ce qui nous rapproche de l'Italie. D'un autre côté, les Tessinois·es partagent les valeurs et les règles de la Suisse ; nous apprenons également le français et l'allemand à l'école dès le plus jeune âge.
« Grandir entre deux cultures a heureusement été une expérience plutôt positive pour moi »
Loredana : Je viens d'une famille du sud de l'Italie : mon père est originaire de Naples, où la culture est généralement bruyante, ouverte, colorée et passionnée. Ma mère est originaire des Pouilles, là où la culture est souvent plus détendue, plus proche de la nature et plus lente. J'ai grandi au sein de la communauté italienne de Zurich et je parle donc non seulement l'italien, mais aussi les dialectes napolitain et apulien. En outre, j'ai appris toutes les autres langues suisses à l'école. " Grandir entre deux cultures " a heureusement été une expérience plutôt positive pour moi.
Ilaria : Je suis née et j'ai grandi à Reggio de Calabre. Située au centre de la Méditerranée, ma région a la chance d'avoir un environnement naturel riche et une histoire millénaire. J'ai toujours voyagé autant que possible, d'abord dans la péninsule, puis au-delà, où j'ai visité et vécu dans de nombreux pays.
En tant que femmes travaillant dans le secteur des transports publics, qu'est-ce que cela fait de travailler dans une entreprise comme FAIRTIQ ?
Loredana : Personnellement, j'ai trouvé qu'il y a toujours eu de la place et des encouragements pour moi pour évoluer professionnellement au sein de l'entreprise, prendre des responsabilités et assumer des rôles de leadership. Ce n'est pas évident, car le monde des transports publics peut parfois être perçu comme un secteur conservateur et dominé par les hommes.
« Nous sommes une entreprise diversifiée où l'égalité est chérie »
Ilaria : Je suis d'accord, j'ai l'impression que la culture qui prévaut chez FAIRTIQ nous encourage à aller au-delà des idées préconçues et à croire que tout le monde peut apporter une contribution précieuse. Nous sommes une entreprise diversifiée où l'égalité est chérie - au moins la moitié de mes collègues sont des femmes. Cependant, lorsque je participe à des conférences ou à d'autres événements professionnels, je remarque souvent que les femmes sont en minorité. Les entreprises doivent comprendre que ceci est encore une réalité et se challenger afin d’y remédier. Celles d'entre nous qui font carrière dans les STIM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques) peuvent servir de modèles, en montrant aux jeunes femmes qu'elles peuvent réussir dans n'importe quel domaine.
Ilaria a participé et pris la parole lors d'une conférence à Bari, en Italie
Vous avez récemment travaillé sur des projets en Italie. Qu'avez-vous trouvé de surprenant dans le secteur des transports publics en Italie ?
Claudia : La gouvernance des transports publics italiens a tendance à être complexe. Ceci rend plus difficile notre objectif d’offrir une expérience transparente et facile aux client·es. Mais j'ai trouvé un réel intérêt à surmonter cette fragmentation avec des outils innovants, ce qui explique l'accueil positif dont FAIRTIQ a bénéficié en Italie.
« Mais en me plongeant dans les transports publics italiens au niveau professionnel, j'ai été surprise par la volonté d'innover »
Ilaria : Je suis d'accord ; en tant qu'utilisatrice des transports publics italiens, j'ai fait l'expérience des défis qu'ils peuvent présenter. Mais en me plongeant dans ce domaine au niveau professionnel, j'ai été surprise par la volonté d'innover, qui s'accompagne toutefois d'un niveau égal d'appréhension. Il y a une forte demande pour des solutions comme celle offerte par FAIRTIQ qui pourraient simplifier l'accès aux transports publics. Cependant, un doute subsiste sur le fait que le public n'est pas prêt à utiliser des solutions innovantes.
Loredana : Les nouvelles technologies suscitent beaucoup d'intérêt, mais aussi beaucoup de craintes. La peur vient généralement de l'inquiétude des générations plus âgées, qui ont l'habitude d'acheter leurs billets au bureau de tabac plutôt que par téléphone. Mais quand je pense aux personnes âgées de ma famille, je sais que certains d’entre-eux utilisent des smartphones. Ma grand-mère, qui a presque 80 ans, m'envoie quotidiennement des GIF, des notes vocales et des messages ornés d'émojis sur WhatsApp !
Loredana et Ilaria lors d'une conférence à Bari, Italie
Nous remercions Loredana, Claudia et Ilaria pour leurs précieux témoignages
Si vous souhaitez en savoir plus sur la mise en œuvre de FAIRTIQ dans votre région, découvrez nos solutions ou contactez l'équipe de FAIRTIQ. Le saviez-vous ? En 2023, la Suisse a été classée quatrième meilleur pays pour les femmes qui se lancent dans une carrière dans les STIM. Si vous souhaitez lancer votre carrière dans les STIM, pourquoi ne pas consulter nos offres d'emploi actuelles ?
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